dimanche 13 août 2006

L'effet Blocher s'équilibre

Lire le commentaire d'Yvan Perrin dans Le Matin






Il a décidé de ne pas trop en faire, pour soi-disant rester cohérent avec sa ligne, qui veut que les conseillers fédéraux ne doivent pas mener campagne lors de votations populaires. Cette relative discrétion est aussi tactique. Christoph Blocher sait qu'il peut provoquer un effet repoussoir sur certains électeurs. Notre sondage le confirme: si une large majorité (82%) se dit «pas du tout» influencée par l'ombre du conseiller fédéral UDC qui plane sur la révision de la loi sur l'asile, ceux qui avouent y être sensibles, le sont négativement. 12% des sondés indiquent ainsi qu'ils sont motivés à voter non à cause de Blocher. «Son effet s'équilibre, avance Yvan Perrin, vice-président de l'UDC. Notre conseiller fédéral peut tout autant finir de convaincre de voter oui ou non. Dans ce sens, il est bon qu'il n'en fasse pas trop, même si cette retenue est d'abord une preuve de cohérence.»
Une proportion d'indécis qui inquiète l'UDC
Le camp du oui au durcissement de la loi sur l'asile a-t-il déjà gagné? «La proportion d'indécis m'étonne sur une question où les avis sont habituellement tranchés, répond Yvan Perrin. Nous allons mener campagne jusqu'au dernier jour.» Et quid des femmes qui sont majoritairement opposées à la loi dans notre sondage? «Je m'explique difficilement cet écart par rapport aux hommes. Peut-être sont-elles d'avantage sensibles à la notion d'accueil sans oser être fermes en contrepartie.»



Aucun commentaire: