Encore une réaction scandalisée par la manière dont Denis Barrelet a rédigé son article d'il y a deux semaines dans le Courrier des lecteurs de 24heures. Lire aussi l'article suivant.
Cet article, qui attaque de manière indifférenciée les «larges milieux» qui défendent les requérants d’asile, m’a particulièrement indignée. Comment un journaliste, dont le rôle devrait être de former une opinion publique sereine, bien informée et nuancée, peut-il prétendre que les défenseurs des requérants d’asile ont une pensée unique et qu’«ils» (qui sont ces «ils»?) «se réjouissent» que les demandeurs d’asile détruisent leurs papiers? J’accuse M. Barrelet de malhonnêteté intellectuelle.
Non! les défenseurs des «523» et des NEM ne sont pas des naïfs qui pensent que les bourreaux de Srebrenica sont devenus du jour au lendemain des citoyens démocrates, soucieux d’accueillir à bras ouverts ceux qu’ils ont terrorisés. Oui! beaucoup de citoyens suisses écoutent leur cœur (qui ose le leur reprocher?) et refusent de renvoyer «chez eux» des enfants pour qui «chez moi» s’appelle Vevey ou Lausanne.
Le droit n’a pas été créé pour écraser l’homme, mais pour faire triompher la justice. Refusons les amalgames simplistes qui font le lit de la xénophobie et du racisme. Les requérants ne sont pas, en majorité, des «malins et des récalcitrants», la plupart des jeunes ne sont pas des voyous et beaucoup de journalistes font preuve de nuance et d’honnêteté intellectuelle. Toute loi a des exceptions: dommage que M. Barrelet en soit une!
Michèle Brunet,
Corseaux
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