L'armée syrienne continue son offensive contre les insurgés à quelques jours de la trêve recherchée par Kofi Annan et dont Damas a accepté le principe. Les violences de tout bord ont fait samedi plus de 120 victimes et provoqué un nouvel exode de réfugiés en Turquie.
L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH), qui s'appuie sur un réseau d'informateurs dans le pays, a recensé 128 morts, dont 86 civils, en majorité dans des bombardements dans la région de Hama. L'organisation, basée en Grande Bretagne, a fait en outre état de la découverte de 13 corps dans le quartier de Deir Baalbeh à Homs, et de 10 autres corps retrouvés sous les décombres dans la localité de Hreitane dans la province d'Alep.
L'agence syrienne officielle Sana rapporte quant à elle que des commandos syriens ont abattu trois rebelles lors d'une attaque contre "un repaire de terroristes". Les deux camps s'accusent mutuellement d'intensifier les violences avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le jeudi 12 avril à 04h00. Le Conseil de sécurité a adopté jeudi à l'unanimité une déclaration demandant à Damas de respecter la limite du 10 avril pour cesser les principales opérations militaires et à l'opposition de faire de même au plus tard 48 heures après. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé que les attaques du régime étaient "une violation de la position de l'ONU".
Ces dernières 24 heures, près de 700 Syriens sont arrivés en Turquie, qui accueille désormais 24'000 réfugiés syriens, selon un responsable turc. La semaine dernière, la Turquie a accueilli en 36 heures un nombre record de 2800 personnes qui fuyaient les attaques de l'armée.
L'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a mené en mars avec l'ONU une mission d'évaluation humanitaire en Syrie, a de son côté annoncé qu'elle donnera aux Syriens une aide humanitaire urgente de 70 millions de dollars.
ATS et Journal du Jura
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire