Le renvoi forcé de 19 Nigérians jeudi ne s'est pas aussi bien déroulé que ce que les autorités ont laissé entendre dans un premier temps. Deux requérants n'ont finalement pas été rapatriés. L'Office fédéral des migrations justifie ce "couac" de communication par la répartition des compétences.
Lors de la montée dans l'avion, un des requérants d'asile a fortement résisté, selon des images diffusées jeudi soir dans l'émission "10 vor 10" de la chaîne alémanique SF. Les policiers l'ont traîné sur les marches avant de le frapper de coups de poings et de matraques. Un autre requérant était déjà dans l'avion lorsqu'il s'est blessé, a indiqué vendredi le porte-parole de la police cantonale zurichoise. Il a été descendu de l'appareil affrété par la Confédération. Les deux hommes ont été ramenés aux prisons des cantons concernés. Une enquête administrative est en cours pour faire la lumière sur ces incidents, a-t-il ajouté.
L'ODM renvoie la balle à la police
Le jour de l'opération de renvoi, les indications de l'Office fédéral des migrations (ODM), laissaient entendre un tout autre déroulement. "Ce jeudi, la Suisse a organisé un vol spécial à destination du Nigéria. Le vol s'est déroulé sans incident", indiquait un communiqué. L'ODM explique sa communication minimisante par le fait que le vol s'est effectivement déroulé sans incident, a affirmé le porte-parole. En ce qui concerne les incidents qui ont précédé le vol, la communication était du ressort de la police zurichoise, a-t-il précisé. Le vol de jeudi est le premier affrété par l'ODM pour le Nigéria depuis la mort en mars 2010 d'un requérant de ce pays après un malaise. Depuis le début de l'année, 84 personnes expulsées de Suisse sont en outre rentrées au Nigéria par leurs propres moyens.
ATS et swissinfo
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