L’extrémiste associé au pouvoir défend son droit à la liberté d’expression.
Le député néerlandais d’extrême droite Geert Wilders, associé au gouvernement des Pays-Bas, est jugé à partir d’aujourd’hui pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans. Le chef du Parti pour la liberté (PVV), arrivé troisième lors des élections législatives du 9 juin, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l’islam de «fasciste» et réclamé l’interdiction du Coran, comparé au livre Mein Kampf d’Adolf Hitler.
Geert Wilders, 47 ans, défend son droit à la liberté d’expression. Sous protection policière 24 heures sur 24, le député encourt un an de prison ou 7600 euros d’amende pour des propos tenus dans des journaux, des sites internet et son film intitulé Fitna. Le jugement devrait être rendu le 4 novembre.
Soutien chrétien-démocrate
Réuni en congrès extraordinaire samedi, le Parti chrétien-démocrate (CDA) a pour sa part voté par une majorité de 68% en faveur d’un accord de gouvernement avec les libéraux et le PVV de Geert Wilders.
Plusieurs dizaines de membres du parti ont pris la parole pour exprimer leur désaccord. «Ce ne sera pas un gouvernement blanc ou vert mais brun, et cela rappelle de funestes souvenirs, 70 ans en arrière», a affirmé l’un d’eux. «Nous donnons à Geert Wilders une tribune, on lui offre la possibilité de dire tout ce qu’il veut», a expliqué un autre. «Ne faites pas cela aux gens dans notre pays, ne le faites pas à notre parti», a renchéri le ministre démissionnaire de la Justice, Hirsch Ballin.
Le chef du CDA, l’ancien ministre des Affaires étrangères Maxime Verhagen, a justifié la collaboration en ces termes: «Un million et demi de personnes dans notre pays ont voté pour le PVV; si nous les tenons à l’écart, cela n’amenuisera pas les problèmes.» Le CDA avait subi une défaite historique le 9 juin.
Le Temps et AFP
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