Carlos Iglesias a tourné dans les Franches-Montagnes un film sur un pan méconnu de l’histoire d’Espagne. Un article du Temps signé Yelmarc Roulet.
On tourne à Tramelan, dans le Jura bernois. Une modeste maison locative, vouée à la démolition, a été mise à disposition. Papiers peints défraîchis, boiseries crasseuses, linoléum, le décor parfait pour une scène qui se passe dans un appartement communautaire du Moscou soviétique.
Ces scènes d’intérieur sont les dernières à réaliser en Suisse, où l’équipe aura séjourné sept semaines. Les paysages enneigés des Franches-Montagnes, avec leurs fermes, sont paraît-il très semblables à ceux du pied de l’Oural, où se situe également l’action.
«Silencio, motor!», crie-t-on dans le vieil appartement de Tramelan. Cette histoire russe se tourne en espagnol. Elle parle des «enfants de la guerre». Autrement dit, des petits Espagnols qui, à partir de 1937, ont été évacués par dizaines de milliers des zones républicaines sur le point de tomber aux mains des Franquistes. Trois mille d’entre eux seront conduits en URSS.
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