Les œuvres de six requérants d’asile ornent, pour dix jours, les murs de l’Esp’Asse.
«N’est-ce pas magnifique», s’exclamait, hier, Nancy, responsable de l’accueil de jour des requérants, en finissant l’accrochage. Et pour cause. Ces œuvres sont touchantes, surtout si l’on sait qu’elles sont l’œuvre d’artistes pour la plupart autodidactes et tous requérants d'asile en terres vaudoises. La diversité des techniques se mêle à celle des origines. Parmi les exposants: une jeune Erythréenne, un couple syrien, une Mongole, un Algérien ainsi qu’un ressortissant de Guinée-Bissau. Ce dernier est le seul exposant logé à l’abri PCi de Nyon et il a su se faire une place. Ses proches l’appellent «le peintre». Ses toiles témoignent de son aspiration à un monde où l’égalité des chances serait la norme. «J’ai besoin d’exprimer mes émotions et j’espère que cela changera le regard posé sur les immigrés», confie Ibrahima Fathy. Pour Narmandakh Gantumur, de Mongolie, il s’agit de s’évader dans un monde plus beau. «En Suisse, j’ai découvert la liberté et l’art abstrait», avoue-t-elle.
24 Heures
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