Riches ou pauvres, traditionalistes ou intégrés, honnêtes ou non, les quelque 2 millions de Roms ont un point commun: presque toute la Roumanie les voit comme des citoyens de seconde zone. Les autorités tentent mollement d’y remédier. Une agence nationale a été créée en 2001. Chaque commune a un conseiller chargé des Roms. Pour Margareta Matache de l’association Romani Criss, il reste du boulot pour dégommer les préjugés! Le nomadisme, qui ne concerne en réalité que 2 à 3% des Roms, en est un. «Mais ce n’est qu’un détail comparé aux discriminations qui commencent à l’école et se poursuivent à l’embauche.» Certains Roms se piègent aussi eux-mêmes en retirant leurs filles de l’école à 12 ans pour les marier à 14. La faible estime de soi est aussi un problème. «Les Roms qui ont réussi peinent à afficher leur origine. Quelques politiques roms crachent même sur la communauté!» La jeune femme veut quand même y croire. «Ces dernières années les mariages mixtes ont progressé et la série télé Cœur de gitan a changé la perception des Roms.»
Laurent Grabet dans 24 Heures
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