vendredi 23 septembre 2005

Des requérants à la pelle (suite)

A Fribourg également les requérants s'engagent dans des travaux d'utilité publique.
Lire l'article de Claudine Dubois dans La Liberté

Collaboration multiculturelle et interactive: depuis lundi, une dizaine de requérants d'asile, munis de pics, de pelles et de râteaux, nettoient le chemin piétonnier qui longe la Sarine, depuis le pont Saint-Jean jusqu'à la Maigrauge. Ces hommes, jeunes pour la plupart, sont tous volontaires pour cette tâche gérée par la Croix-Rouge.
Ils viennent du Kurdistan, de l'Angola, de l'Arménie, de la Somalie, du Nigeria, du Cameroun et de l'Iran. Leur demande d'asile est pendante. «Nous sommes contents de travailler, c'est beaucoup mieux que de rester à la maison», relève un jeune Africain. Un avis partagé par ses collègues.
Ce chantier a été mis en place en un temps record, expliquent Marie Guisolan, cheffe de service adjointe au Service de l'action sociale, et Raoul Galley, responsable de formation à la Croix-Rouge. Suite aux récentes intempéries, la Confédération a débloqué 200 000 fr. pour des projets d'utilité publique dans les cantons touchés. Projets et budgets devaient être déposés avant la fin septembre et réalisés cette année encore avec des requérants d'asile.

A Grandvillard aussi
A Fribourg, les requérants fournissent leurs bras et la Croix-Rouge l'encadrement. La commune contribue aux frais de déplacement et de repas, tandis que divers organismes et des entreprises participent d'une manière ou d'une autre. Un jardinier-paysagiste de Chésopelloz met à disposition les machines pour transformer les déchets de bois en copeaux. Les dix heures et le goûter sont fournis par la mensa de l'Université. Les ouvriers de ce chantier d'occupation prennent leur repas au Centre de formation de la Croix-Rouge, à Beaumont. Après Fribourg, où ils sont actifs pendant un mois à raison de sept heures par jour et trois jours par semaine, les requérants poursuivront l'opération pendant deux semaines à Grandvillard, en participant à la remise en état après le débordement de la Tuna.

Des outils pour le retour
Dans son Centre de formation, la Croix-Rouge donne des outils pour le retour à quelque 200 personnes par année: ateliers de menuiserie, de réparation de vélos, de couture et de cuisine. Un service de laverie-pressing a été créé. D'autres requérants se familiarisent avec les activités de peintre en bâtiment et de jardinier-paysagiste. Des cours d'informatique, de français et de mathématiques sont également dispensés. En outre, une vingtaine de jeunes suivent à l'Ecole professionnelle le programme intitulé «pont vers l'apprentissage».
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