mardi 27 septembre 2005
Concert de K au D! Club
Vernissage du nouvel album de K au profit de la coordination Asile:
Voici l'interview de l'artiste paru dans 24heures, le 28 septembre
»K l’enthousiaste déboule avec son Arbre rouge. La veille de son passage à Yverdon dans le cadre des Nouvelles Scènes, l’auteur-compositeur lausannois vernit son disque ce soir au D! à Lausanne. Les bénéfices de la soirée seront reversés à la Coordination Asile.
Le sourire dans la voix et le coeur sur la main, K est un humaniste enthousiaste, véri-table pile électrique sous des airs faussement timides. Le talentueux auteur-compositeur-interprète lausannois Nicolas Michel sort en ce moment
L’arbre rouge, un album délicieux dans lequel se glissent comptines vitaminées et complaintes émouvantes. Rencontre avec ce mutin philosophe de la bonne attitude qui n’a pas oublié d’être généreux.
— Plus de deux ans après vos débuts sur scène voici enfin ce premier album. Heureux?
— Oui, je suis heureux, mais aussi fier des gens avec qui j’ai travaillé. Mes musiciens et moi avons autoproduit ce disque, puis nous avons pris le temps de choisir notre distributeur. Le but, c’était d’assurer notre liberté. C’est très important d’être bien entouré. Galérer avec des gens qui t’imposent ce que tu dois faire, non, merci!
— Votre vernissage se déroulera au D! ce soir. Vous y avez convié des amis musiciens et vous reversez les bénéfices de cette soirée à une association. Pourquoi?
— Je fais les choses pour être joyeux et libre. Ce n’est pas pour les autres, c’est pour moi. Et pour moi, tout ce qui n’est pas partagé, c’est du temps perdu. J’ai proposé à Simon Gerber de venir jouer. D’autres musiciens pourraient monter sur scène. Au final, on est tous une même grosse créature, une même entité.
— Pourquoi avoir choisi de sou-tenir les «523»?
— Ce qui se passe actuelle-ment est un scandale. Tout a commencé par un tri arbi-traire, comme l’a prouvé Am-nesty. Aujourd’hui, on se per-met de mettre des pères qui n’ont commis aucun délit en prison. Je finis par m’inquiéter pour ma propre famille. La vérité, c’est qu’il y a des gens qui dorment depuis des mois dans les églises et que c’est une honte qui doit cesser.
— Vous définissez-vous comme un chanteur engagé?
— Si tu vois ta petite soeur se faire taper par des grands, tu n’as pas le choix, tu réagis. Et puis l’art, c’est un engagement. Etre artiste, c’est aussi simple-ment se sentir concerné par les autres.
— Vos projets d’avenir?
— Etendre les racines de l’Ar-bre
sur la France. Puis partir au Burkina Faso, pour réaliser un album avec des musiciens rencontrés sur place. Enfin, écrire Kl’1, un disque très calme, qui sera un peu le ying de L’arbre rouge.
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